Et si la vie était le contraire de ce qu’on nous a enseigné?
Loin de moi l’idée de provoquer qui que ce soit, mais Si on s’aimait assez pour être vrai? :
« Sois une bonne fille, un bon garçon » : Et se renier soi-même pour plaire aux autres? Non merci! L’authenticité est plus importante que d’être gentil, même si cela dérange. Vaut mieux être vrai, au risque de ne pas entrer dans le moule, que de se forcer à être ce qu’on n’est pas pour être accepté ou aimé.
« Fais de bonnes études si tu veux un bon boulot » Et ta passion, elle? Fais ce qui te rend heureux, peu importe les études requises, ou pas. Ce ne sont pas les diplômes qui vont t’apporter le bonheur, c’est de faire ce que tu aimes.
« Travaille fort si tu veux avoir du succès » Si tu as à forcer constamment dans ton travail, tu n’es peut-être pas au bon endroit? Si tu fais ce que tu aimes, tu auras l’impression de ne jamais travailler.
« Le succès, c’est la clé du bonheur » Nous connaissons tous des gens qui ont beaucoup de succès et qui ne sont pas heureux. Il n’y a aucun rapport entre le succès et le bonheur. Il y a la satisfaction de l’ego, un plaisir éphémère, certes, mais le succès n’arrive pas à la cheville du bonheur. Le bonheur est intrinsèque : on peut être heureux dans un environnement simple à tout point de vue et ne rien vouloir de plus. Ce n’est pas un manque d’ambition, c’est de la sagesse!
« Tu dois te battre pour ce en quoi tu crois » Mais pourquoi? Gagner contre les autres, vouloir avoir raison, ne pas céder sur tes croyances, c’est encore l’ego qui cherche à gagner à tout prix et qui consomme une immense partie de ton énergie, de ton temps, de tes pensées. Nous n’avons pas à nous battre pour ce que nous croyons. Ce que nous sommes ne peut être détruit par les autres, à moins que nous leur permettions de le faire.
« Tu dois faire tes preuves » À qui? Pourquoi? Si tu fais ce que tu aimes, tu n’as pas de preuve à faire à qui que ce soit. Tu peux te dépasser toi-même si tu en as envie, pour la joie de découvrir ce qu’il y a au-delà de cette étape mais pas pour prouver aux autres que tu es capable.
« Continue d’être une bonne personne à tout prix » L’injonction maintes fois reçue dans notre enfance continue souvent d’agir à notre insu à l’âge adulte. Cela nous fait tolérer l’intolérable, nous fait taire quand nous devrions dire notre vérité, dire oui quand tout notre être dit non. Et si on se respectait plutôt? Si on s’aimait assez pour être vrai?
« Il faut avoir des objectifs dans la vie, il faut faire des prévisions et des provisions » La Vie c’est ce qui arrive quand on est occupés à faire des prévisions! Nous ne contrôlons rien, ni ce qui arrivera à notre retraite, ni ce qui arrivera dans la prochaine heure. On peut bien s’amuser à se faire des petits plans, mais tout en gardant à l’esprit que la Vie est remplie de surprises et ne répond pas toujours à ce qu’on avait prévu. La plupart du temps, c’est pour le mieux, même si nous ne le voyons pas tout de suite.
« Il faut travailler fort pour obtenir ce qu’on veut » Non, il faut s’aligner en soi sur ce que nous aimerions et le ressentir comme si nous l’avions déjà. Mais je préfère de loin ne rien vouloir en particulier et laisser la Vie me surprendre!
« Il faut travailler fort pour vivre dans l’abondance » Mais nous sommes déjà l’abondance! L’abondance ne s’obtient pas par des efforts mais par la gratitude pour ce que nous pouvons déjà observer autour de nous : un toit sur la tête, de la nourriture en quantité suffisante, quelques amis, la nature autour de nous, le chant des oiseaux, un animal de compagnie, l’amour sous toutes ses déclinaisons, une activité qui nous met en joie, etc. Plus nous éprouvons de gratitude, plus l’abondance se manifeste sous toutes ses formes.
« Ne lâche jamais, même quand c’est difficile »Et si le truc, c’était justement de lâcher prise, de faire confiance à la Vie et d’attendre qu’une meilleure solution émerge d’elle-même? Plus on force, plus on se bat contre la Vie. Parfois, il faut même mettre un genou à terre et reconnaître qu’on ne connaît pas la solution, la prochaine étape. Se laisser guider par notre humilité, notre vulnérabilité, notre humanité est bien plus porteur de joie que de forcer à traverser coûte que coûte toutes les tempêtes sans prendre le temps d’écouter le vent.
« Cherche la reconnaissance d’autrui pour prouver ta valeur (celle-là, c’est toujours en sous-entendu, jamais directement). Tu as de la valeur, point! Que les autres la reconnaissent ou pas n’a pas d’importance. Tu es déjà complet.
« Fais croître ton entreprise, ton projet, pour en assurer sa pérennité » Combien d’entrepreneurs ai-je vus déchanter au fur et à mesure que leur entreprise grandissait? On pense que plus, c’est mieux mais non. Qu’est-ce qu’on a le goût de vivre dans ce projet, cette entreprise? Qu’est-ce qui nous met en joie? Comment pouvons-nous aider?
« C’est valorisé et valorisant d’être constamment occupé » Et passer à côté de sa vie, de la Vie? Au contraire, c’est en s’arrêtant, en s’accordant des moments de silence qu’on peut revenir à soi et apprécier la beauté de ce qui nous entoure. La Sagesse ne s’exprime pas dans l’affairement mais dans la détente.
« Fais tout à la perfection, ne te permets pas d’erreurs » Pourquoi? C’est intéressant de ne pas être parfait! Quel soulagement de s’accorder le droit de ne pas être parfait, de faire des erreurs, de relâcher la pression. Cela nous rend plus humains, à nos propres yeux et aux yeux des autres.
« L’enfer c’est les autres » Non, l’enfer, c’est de croire nos pensées, c’est de refuser de regarder en soi ce qui attire le chaos autour de nous. Tout part de soi, les autres ne font que nous montrer clairement ce que nous avons à dénouer. On comprend alors qu’il ne sert à rien de vouloir changer les autres!
« C’est à cause de ta famille, de ton enfance » C’est plutôt parce que tu n’as pas encore regardé attentivement ce qu’il te reste à pacifier en toi relativement à ton enfance que certains schémas se répètent tout le temps. S’aimer suffisamment pour se guérir de ses blessures, de ses manques ou de ses croyances erronées, c’est un changement de vie majeur qui s’opère alors.
« Règle tes conflits, coûte que coûte, confronte l’autre » Et bien non. Dans les faits, tout conflit se règle d’abord dans l’invisible. Quelle est ma part dans ce conflit que je crois avoir? Qu’est-ce que la situation m’enseigne? Quelle est l’invitation? Si on peut pacifier en soi la relation d’abord, le conflit se résoudra facilement.
« En cas d’’inconfort, de malaise, de chagrin, change-toi les idées » Et pourtant, c’est en rencontrant cet inconfort, en se laissant traverser que celui-ci pourra être vu pour ce qu’il appelle en nous, pour ensuite se dissoudre en laissant le cadeau d’un peu plus de bien-être, d’un peu plus de sagesse.
« C’est la recherche qui mène à l’éveil » Pas toujours non! L’Éveil se manifeste au moment où il se doit. Certains demeurent dans la recherche des années, parfois toute leur vie. D’autres connaissent l’éveil sans en avoir entendu parler! L’ego aime bien jouer au chercheur, ça le valorise, lui donne un sens. Délestons-nous d’abord de nos fausses croyances face à l’éveil (tout ce que l’éveil n’est pas) et nous comprendrons enfin que nous sommes déjà éveillés!
« Les éveillés n’ont plus rien à régler, ils doivent être parfaits » Hé, là, là! Un grand mythe à déboulonner! Quand l’éveil est vécu, la lessive commence sur ce qui n’a pas encore été nettoyé, guéri, pacifié. Ça brasse! Mais c’est vu plus rapidement, dénoué souvent plus facilement, si l’humilité nécessaire est là pour y arriver. ! L’éveil n’arrive pas à la personne, c’est la conscience qui se reconnaît Mais l’éveil n’apporte pas la perfection!
Et vous? Quelles croyances avez-vous déboulonnées jusqu’ici? Ou quelles injonctions avez-vous le goût de remettre en question?
